Origine

Aux temps les plus reculés

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PREHISTOIRE

L’histoire des premières implantations humaines sur le territoire de la commune se perd dans la nuit des temps. Concernant la période préhistorique, trois objets ont été découverts au niveau de grottes situées au lieu-dit « Sous Roches », grottes qui ont vraisemblablement servi d’abris.

Deux de ces objets peuvent être datés du Paléolithique ou Âge de la pierre taillée :
– un coup de poing en pierre, instrument très ancien et très primitif servant à tuer les animaux ;
– un fragment d’os sur lequel sont peints des caractères de couleur rouge.

Le troisième objet est un petit biface en silex datant du Néolithique ou Âge de la pierre polie. Cet outil, de très jolie facture, est plus récent. Il servait, entre autres, à râcler les peaux.

Ces éléments indiquent que des hommes ont été présents sur notre finage à une époque très reculée. Comme tous leurs congénères, ignorant l’agriculture et l’élevage, ils vivaient de chasse, de pêche et de cueillette.

ANTIQUITE

Aucune trace d’une quelconque présence gauloise n’ayant été relevée, le seul élément encore présent de cette époque est la Voie romaine dite Chaussée d’Agrippa ou Levée de Jules César construite à la fin du premier siècle avant JC. Son but premier était de permettre, par les échanges, une intégration rapide du territoire nouvellement conquis à l’Empire. Longeant le Doubs à LA RAYDANS, elle reliait VESONTIO (BESANÇON) à EPOMANDUODURUM (MANDEURE), deux villes importantes de l’époque. Cet axe, (l’équivalent des autoroutes d’aujourd’hui) se poursuivait ensuite en direction de la SUISSE (BALE) et de l’ALLEMAGNE. Très fréquenté par les marchands, les armées, les piétons et les chars, il a encore été utilisé jusqu’à la fin du Moyen-Âge.

Voie Romaine
Appelée Route des Romains ou Chaussée de Jules César, la voie figure encore sur les plans napoléoniens (1835). Elle s’interrompt à hauteur de la rue des carrières pour reprendre, de l’autre côté du canal, à hauteur de l’écluse située un peu plus loin.

Tous ces chemins étaient construits de la même façon : très rectilignes et reposant sur une bonne assise, ils étaient constitués de trois couches de matériaux superposés donnant à l’ensemble une très grande solidité. Bien que les pavés qui devaient la recouvrir aient depuis longtemps disparu, le soubassement de cette infrastructure est encore visible : surélevé par rapport au cours de la rivière pour éviter la submersion, il correspond à une levée de terre formant également une digue protégeant de l’inondation.

Si les vestiges de l’Antiquité sont réduits à ETOUVANS, ils sont très présents sur le territoire de la commune voisine, DAMPIERRE-SUR-LE-DOUBS. Au lieu-dit « SOUS LE FAYS » ont été découverts des éléments d’une villa gallo-romaine. Ce type d’établissement, très vaste, datait vraisemblablement du IIème siècle de notre ère. Il a été détruit lors des Invasions Barbares des IVème et Vème siècles. Il se divisait en deux parties :
– la « pars urbana » ou habitation du maître. Celui-ci, riche propriétaire terrien, vivait dans le luxe comme le prouvent les fragments de marbre exhumés ainsi que l’existence d’un hypocauste (l’ancêtre du chauffage central). Des fouilles menées sur ce site ont permis de mettre à jour des fragments de poteries sigillées et de tuiles, des carrelages, des clefs et une pièce de monnaie à l’effigie de MARC-AURELE ;

Objets similaires à ceux retrouvés sur le site de Dampierre

  • l’exploitation agricole ou « pars rustica » composée de nombreux bâtiments. Elle a été mise en valeur par des esclaves et s’étendait sur de vastes superficies. On peut logiquement supposer que ces mêmes personnes ont défriché les forêts omniprésentes, de façon à aménager des espaces cultivés.

MOYEN-AGE

L’Empire romain s’écroule au Vème siècle sous les coups des Invasions barbares. Parmi ces envahisseurs, les Burgondes s’installent alors dans notre région et cohabitent avec les autochtones gallo-romains.

La terminaison « -ans » du nom de village indique que ce sont eux qui sont à l’origine du terme ETOUVANS. Pour ce motif, ils furent vraisemblablement les premiers sédentaires à s’installer sur ce territoire. Ils n’ont malheureusement laissé aucune trace de leur passage.

 

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L’origine du nom de la commune

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Il semble que notre bourg soit d’origine burgonde* comme l’indique la terminaison « ans », largement répandue dans notre région. Ceci indique qu’il remonterait au 6ème siècle environ. De cette époque reculée, il ne reste aucune trace connue dans le village.

* Ce peuple barbare est d’origine germanique. Il a participé aux grandes invasions du 5ème siècle qui ont mis fin à l’Empire romain d’Occident. Il a fondé un royaume qui incluait notre région.

Le nom d’ETOUVANS pourrait, par dérivations successives, être issu du nom d’un chef burgonde installé sur notre territoire : HAISTOLF (auquel a ensuite été ajouté le suffixe « INGEN »).

ETOUVANS est mentionné pour la première fois sous la forme voisine « ESTOVANS » en 1181, dans un acte du SAINT SIEGE évoquant l’abbaye de BELCHAMP.

Cette dénomination persistera jusqu’à la fin du 15ème siècle. Elle évoluera ensuite sous la forme ESTOUVANS. La forme actuelle n’apparaît qu’au 18ème siècle.

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